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Cover of Mélancolie Postcoloniale

Éditions B42

Mélancolie Postcoloniale

Paul Gilroy

€23.00

Dans cet essai au verbe acéré, Paul Gilroy dénonce la pathologie néo-impérialiste des politiques mises en œuvre dans les pays occidentaux, sclérosés par les débats sur l’immigration, et propose en retour un modèle de société multiculturelle. De la création du concept de « race » à la formation des empires coloniaux, le sociologue britannique soulève quelques grandes questions de notre époque, et vise à faire émerger une réelle alternative aux récits édulcorés de notre passé colonial. En choisissant de mettre en avant la convivialité et le multiculturalisme indiscipliné du centre des grandes métropoles, Paul Gilroy défend une vision cosmopolite inclusive et plaide pour l’avènement d’une société qui refuse de céder aux discours de la peur et à la violence.

En examinant l’invention de catégories hiérarchisantes fondées sur la notion de race, et ses terribles conséquences, il démontre comment les écrits de penseurs tels que Frantz Fanon, W. E. B. Du Bois ou George Orwell peuvent encore faire avancer les réflexions sur le nationalisme, le postcolonialisme et les questions raciales. Mélancolie postcoloniale fait écho aux luttes postcoloniales d’aujourd’hui, en quête d’une pensée critique exigeante.

Published in 2020 ┊ 208 pages ┊ Language: French

recommendations

Cover of Mon musée de la Cocaïne

Éditions B42

Mon musée de la Cocaïne

Michael Taussig

L’or et la cocaïne sont les deux matériaux bruts de Mon musée de la Cocaïne. C’est au cours de leur transformation et raffinement que ces deux substances ramènent avec elles une histoire de l’oppression et de l’esclavage.

Dans ce livre, l’anthropologue australien Michael Taussig prend comme point de départ la proposition de bâtir un musée de la Cocaïne (qui serait l’image reflétée du musée de l’Or de la Banque de la République à Bogotá) et dresse un portrait sans concession de la vie des mineurs afro-colombiens aspirés dans le monde dangereux de la production de cocaïne au fin fond de la forêt tropicale, sur la côte pacifique de la Colombie. Il décrit la violence, la pauvreté, mais aussi les croyances qui surgissent des marais envahis de mangroves et des rivières tropicales qui, pendant plus de cinq cent ans, ont attiré, ruiné et décontenancé Amérindiens, orpailleurs, conquistadors et pirates, esclaves africains, ingénieurs russes et guérilleros marxistes.

Mon musée de la Cocaïne se présente comme un assemblage éclectique d’histoires et d’anecdotes, présenté comme autant de salles d’un hypothétique musée de la Cocaïne, au sein desquelles le lecteur est invité à déambuler, en croisant des références qui vont de Charles Dickens à Franz Kafka en passant par la poésie de Seamus Heaney.

Cover of Visualisation. L'interprétation modélisante

Éditions B42

Visualisation. L'interprétation modélisante

Johanna Drucker

Les diagrammes, cartes et visualisations de données ont conquis le domaine de la recherche en arts, lettres et sciences humaines. Pour certains chercheurs, ces formes graphiques consistent à exploiter des données quantitatives jusqu’ici délaissées, pour d’autres, elles offrent la possibilité d’explorer les relations discrètes qu’entretiennent des corpus hétérogènes. Mais sur quels fondements épistémologiques reposent ces opérations techniques et intellectuelles ? Dans le cadre de la production du savoir et de son interprétation en régime numérique, est-il possible de dépasser le simple effet d’affichage des données, certes bluffant au premier abord, et d’envisager autrement les interfaces et les logiciels ?

Considérée aujourd’hui comme l’une des plus importantes théoriciennes des humanités numériques, Johanna Drucker livre dans cet ouvrage, spécialement rédigé pour la collection, une alternative aux formes dominantes de la visualisation de l’information. Héritière de la tradition humaniste, elle propose une approche qui réhabilite l’idée d’un sujet situé et incarné qui expérimente et conceptualise les connaissances par le prisme de la représentation graphique.

Cover of Palma Africana

Éditions B42

Palma Africana

Michael Taussig

Dans Palma africana, l’anthropologue australien Michael Taussig explore la production d’huile de palme en Colombie. Alors que cette dernière envahit tout, des chips au vernis à ongles, l’auteur examine les conséquences écologiques, politiques et sociales de cette exploitation.

Bien que la liste des horreurs induites par la culture du palmier à huile soit longue, nos terminologies habituelles ne permettent plus de rendre compte des réalités qu’elles décrivent. À travers cette déambulation anthropo-poétique au cœur des marécages colombiens, c’est donc la question du langage que l’auteur interroge. Comme William Burroughs, pour qui les mots sont aussi vivants que des animaux et n’aiment pas être maintenus en pages – Michael Taussig souhaite couper ces dernières, et les rendre à leur liberté.

Pensé à partir d’une vie d’exploration philosophique et ethnographique, Palma africana cherche à contrecarrer la banalité de la destruction du monde et offre une vision pénétrante de notre condition humaine. Illustré de photographies prises par l’auteur et écrit avec la verve expérimentale propre à l’anthropologue, ce livre est le Tristes Tropiques de Michael Taussig pour le XXIe siècle.

Traduit de l’anglais par Marc Saint-Upéry.

Cover of Witches, Witch-Hunting and Women

PM Press

Witches, Witch-Hunting and Women

Silvia Federici

The world is witnessing a new surge of interpersonal and institutional violence against women, including new witch hunts. This surge of violence has occurred alongside an expansion of capitalist social relation. In this new work, Silvia Federici examines the root causes of these developments and outlines the consequences for the women affected and their communities. She argues, that this new war on women, a mirror of witch hunts in 16th- and 17th-century Europe and the "New World," is a structural element of the new forms of capitalist accumulation. These processes are founded on the destruction of people's most basic means of reproduction. Like at the dawn of capitalism, the factors behind today's violence against women are processes of enclosure, land dispossession, and the remolding of women's reproductive activities and subjectivity.

Silvia Federici is a feminist writer, teacher, and militant. In 1972 she was co-founder of the International Feminist Collective that launched the campaign for Wages for Housework internationally. Her previous books include Caliban and the Witch and Revolution at Point Zero. She is a professor emerita at Hofstra University, where she was a social science professor.

Cover of Post-Europe

Urbanomic

Post-Europe

Yuk Hui

Today, we increasingly live in a state of becoming-homeless, while our homelessness also produces a desire for some form of homecoming, as is evident in the rise of conservative and neoreactionary movements worldwide. 

With the unstoppable advance of global capitalism, the Heimatlosigkeit (homelessness) which twentieth-century European philosophers spoke of, and which Heidegger declared had become the ‘destiny of the world’, is set to become ever more pathological in its consequences. But rather than dreaming of an impossible return to Heimat, Yuk Hui argues that today thinking must start out from the standpoint of becoming-homeless—which also implies thinking a Post-Europe condition. 

Europe may now be only one region among others, but to imagine that its decline simply marks a shifting of the locus of ‘world history’ to the East is to remain within the sphere of European techno-logocentrism. The planetary spread of technology may have released modern science and technology from being exclusively European assets, but it has also propagated a set of cognitive models that bar us from thinking otherwise, and put in place a global axis of time through which European modernity becomes the synchronising metric of all civilisations. 

Following Novalis’s suggestion that philosophy is a form of homesickness, Jacques Derrida’s claim that philosophy is intrinsically European, and Bernard Stiegler’s insistence that philosophy’s logos is inextricable from the techne of technology, in Post-Europe Yuk Hui envisions a project of a post-European thinking. If Asia and Europe are to devise new modes of confronting capitalism, technology, and planetarisation, this must take place neither through a neutralisation of differences nor a return to tradition, but through a new individuation of thinking between East and West. 

Drawing on the philosophies of Gilbert Simondon, Jacques Derrida, Bernard Stiegler, and Jan Patočka alongside the thought of Kitaro Nishida, Keiji Nishitani, Yoshimi Takeuchi, and Mou Zongsan among others, this examination of the relation between philosophy, technology, and the decline of European hegemony is also a reflection on the author’s own trajectory as a wanderer and an immigrant, and the complicit relation established between corporeal memory, linguistic plasticity, and Heimat via the tongue, that most neglected of technical organs. 

Yuk Hui is the author of several titles including On the Existence of Digital Objects (University of Minnesota Press, 2016), The Question Concerning Technology in China: An Essay in Cosmotechnics (Urbanomic, 2016), Recursivity and Contingency (Rowman & Littlefield, 2019), Art and Cosmotechnics (e-flux/University of Minnesota Press, 2021), and Machine and Sovereignty: For a Planetary Thinking (University of Minnesota Press, 2024). He is currently Professor of Philosophy at Erasmus University Rotterdam.

Cover of Dear Science and Other Stories

Duke University Press

Dear Science and Other Stories

Katherine McKittrick

In Dear Science and Other Stories Katherine McKittrick presents a creative and rigorous study of black and anticolonial methodologies. Drawing on black studies, studies of race, cultural geography, and black feminism as well as a mix of methods, citational practices, and theoretical frameworks, she positions black storytelling and stories as strategies of invention and collaboration.

She analyzes a number of texts from intellectuals and artists ranging from Sylvia Wynter to the electronica band Drexciya to explore how narratives of imprecision and relationality interrupt knowledge systems that seek to observe, index, know, and discipline blackness. Throughout, McKittrick offers curiosity, wonder, citations, numbers, playlists, friendship, poetry, inquiry, song, grooves, and anticolonial chronologies as interdisciplinary codes that entwine with the academic form.

Suggesting that black life and black livingness are, in themselves, rebellious methodologies, McKittrick imagines without totally disclosing the ways in which black intellectuals invent ways of living outside prevailing knowledge systems.