Michael Taussig
Michael Taussig

Mon musée de la Cocaïne
L’or et la cocaïne sont les deux matériaux bruts de Mon musée de la Cocaïne. C’est au cours de leur transformation et raffinement que ces deux substances ramènent avec elles une histoire de l’oppression et de l’esclavage.
Dans ce livre, l’anthropologue australien Michael Taussig prend comme point de départ la proposition de bâtir un musée de la Cocaïne (qui serait l’image reflétée du musée de l’Or de la Banque de la République à Bogotá) et dresse un portrait sans concession de la vie des mineurs afro-colombiens aspirés dans le monde dangereux de la production de cocaïne au fin fond de la forêt tropicale, sur la côte pacifique de la Colombie. Il décrit la violence, la pauvreté, mais aussi les croyances qui surgissent des marais envahis de mangroves et des rivières tropicales qui, pendant plus de cinq cent ans, ont attiré, ruiné et décontenancé Amérindiens, orpailleurs, conquistadors et pirates, esclaves africains, ingénieurs russes et guérilleros marxistes.
Mon musée de la Cocaïne se présente comme un assemblage éclectique d’histoires et d’anecdotes, présenté comme autant de salles d’un hypothétique musée de la Cocaïne, au sein desquelles le lecteur est invité à déambuler, en croisant des références qui vont de Charles Dickens à Franz Kafka en passant par la poésie de Seamus Heaney.

Palma Africana
Dans Palma africana, l’anthropologue australien Michael Taussig explore la production d’huile de palme en Colombie. Alors que cette dernière envahit tout, des chips au vernis à ongles, l’auteur examine les conséquences écologiques, politiques et sociales de cette exploitation.
Bien que la liste des horreurs induites par la culture du palmier à huile soit longue, nos terminologies habituelles ne permettent plus de rendre compte des réalités qu’elles décrivent. À travers cette déambulation anthropo-poétique au cœur des marécages colombiens, c’est donc la question du langage que l’auteur interroge. Comme William Burroughs, pour qui les mots sont aussi vivants que des animaux et n’aiment pas être maintenus en pages – Michael Taussig souhaite couper ces dernières, et les rendre à leur liberté.
Pensé à partir d’une vie d’exploration philosophique et ethnographique, Palma africana cherche à contrecarrer la banalité de la destruction du monde et offre une vision pénétrante de notre condition humaine. Illustré de photographies prises par l’auteur et écrit avec la verve expérimentale propre à l’anthropologue, ce livre est le Tristes Tropiques de Michael Taussig pour le XXIe siècle.
Traduit de l’anglais par Marc Saint-Upéry.
And more

Politics of Food
This publication critically assesses and illuminates ways in which the arts can confront food-related issues, through the contributions of artists, anthropologists, activists, agronomists, and chefs.
The last decade has witnessed a proliferation of artists and artist collectives interrogating the global politics and ethics of food production, distribution, and consumption.
As an important document of new research and thinking around the subject, this book, co-published with Delfina Foundation, contains reflections on food by prominent artists, anthropologists, and activists, among others. Interviews with chefs, policy makers, and agronomists critically assess and illuminate the ways the arts confront food-related issues, ranging from the infrastructure of global and local food systems, its impact on social organization, alternatives and sustainability, climate and ecology, health and policy, science and biodiversity, and identity and community.
Contributions by Kathrin Böhm, Center for Genomic Gastronomy, Leone Contini, Cooking Sections, Chris Fite-Wassilak, Amy Franceschini & Michael Taussig, Fernando García-Dory, Melanie Jackson, Dagna Jakubowska, Nick Laessing, Jane Levi, Candice Lin, Poppy Litchfield, Christine Mackey, Taus Makhacheva, Elia Nurvista, Senam Okudzeto, Thomas Pausz, Daniel Salomon, Vivien Sansour, Standart Thinking, Serkan Taycan, Lantian Xie, Raed Yassin.