Yann Chateigné Tytelman

Spring 2020. During lockdown in a mountain village with his partner and young child, Yann Chateigné Tytelman becomes haunted by the presence of his dead father. Provoked by memories of him, of their laconic relationship and of the class antagonisms that emerged between them – the father was a manual labourer while his son ‘turned his back’ and entered the art world – Chateigné Tytelman starts writing letters, piles of them, which have as their subject that most mystical, most incomprehensible of phenomena: silence.    

Condensed into a series of short fragments, Blackout interweaves the letter to the father with the observations of an art theorist who surveys with precision the occurrences and experiences of silence in painting, music, literature and philosophy.

Un texte très personnel de Yann Chateigné Tytelman, commissaire d'exposition et critique, qui établit un lien entre son passé, son enfance et son parcours de curateur, ses choix artistiques, ses expositions, souvent en lien avec la thématique du silence.

« Tout a commencé par une lettre à mon père. Cela faisait une dizaine d'années qu'il était mort, et j'ai tout à coup eu envie de lui écrire au sujet du silence, de son silence, du silence entre nous. Cela a commencé en 2020, comme une nécessité. Le silence, alors, était frappant. Il résonnait avec d'autres voix effacées, d'autres vides, d'autres émotions. J'ai cru que je n'arriverai pas à m'arrêter. Ni journal, ni essai, ni nouvelle, Blackout est un tissage, une tresse faite de ces lignes de silence, et raconte, par fragments, l'histoire d'une dépossession, d'une entrée dans l'obscurité. »

Cette publication s'inscrit dans la collection Before publication qui réunit textes d'auteurs ou inserts d'artistes.