Elvan Zabunyan

Première publication dédiée à l'œuvre singulière de l'artiste coréenne-américaine Theresa Hak Kyung Cha (1951-1982), à la croisée de la performance, de l'art conceptuel, de la vidéo et de la poésie, dont l'un des motifs principaux concerne sa représentation de l'Histoire, marquée par l'expérience de l'exil et de la migration, de la dislocation temporelle, culturelle, géographique et sociale.

Dans le courant de sa brève vie, Theresa Hak Kyung Cha a produit un travail artistique, littéraire et critique qui en fait une figure exemplaire, même si encore trop méconnue, de l'art contemporain américain. Est ici retracé ce parcours singulier qui se forge à la lumière d'une période exceptionnelle à la fois de l'histoire et de l'histoire de l'art. Theresa Hak Kyung Cha est à Berkeley en 1968, à Paris en 1976, à New York en 1980 et s'engage dans une pratique de l'art et de la pensée où sont brassés les concepts les plus novateurs des théories visuelles ou filmiques, de la philosophie, de la linguistique et de la littérature comparée. 

Theresa Hak Kyung Cha, Berkeley, 1968 est aussi une réflexion inédite sur la représentation de territoires culturels déplacés et leur rapport à la mémoire.

Historienne de l'art contemporain, Elvan Zabunyan est maître de conférences habilitée à l'université Rennes 2 et critique d'art. Ses recherches portent sur l'art nord-américain depuis les années 1960 et notamment le tournant 1970 autour des questions raciales et féministes. Elle travaille depuis le début des années 1990 sur les problématiques issues des cultural studies, des théories postcoloniales et des études de genre en cherchant à construire, grâce à ces pensées critiques, une méthodologie de l'histoire de l'art contemporain articulée autour d'une histoire culturelle, sociale et politique. Elle a publié Black is a color, une histoire de l'art africain américain (Dis Voir, 2004), co-dirigé plusieurs livres et a écrit de nombreux articles dans des ouvrages collectifs, des catalogues d'exposition et des périodiques.

The continuation and culmination of a vast project, articulated between an exhibition and a symposium, imagined by South African curator Ntshepe Tsekere Bopape (Mo Laudi), inviting 17 artists from Africa and its diaspora and a group of researchers to evoke black aesthetics and propose an alternative vision of a world without borders.

In Zulu, imbizo means "gathering" which is called by the elders when there are communal problems so that everyone listens to each other to see how solutions can evolve. The book Globalisto. A philosophy in flux. Acts of an Imbizo is intended as a hybrid between a catalogue of the exhibition held at MAMC+ from 25 June to 16 October 2022 and the publication of the proceedings of the symposium held on 6 and 7 October 2022. The book is therefore in two parts.

The first part reports on Imbizo part 1: the opening, and on the exhibition curated by Ntshepe Tsekere Bopape (Mo Laudi) and Aurélie Voltz, director of MAMC+, which brought together artworks by seventeen artists: Sammy Baloji, Raphaël Barontini, Marie Aimée Fattouche, Sam Gilliam, Porky Hefer, Lubaina Himid, Arthur Jafa, Euridice Zaituna Kala, Samson Kambalu, Moshekwa Langa, Myriam Mihindu, Wilfried Nakeu, Otobong Nkanga, Josèfa Ntjam, Sara Sadik, Dread Scott and Gerard Sekoto. A 32-page glossy booklet follows the exhibition line-up, showing at least one reproduction of each artist's work. The playlist that was available to listen to in the first exhibition room has found its place in the book in the same way as a list of works—a flashcode link refers the person who wishes to read the book while listening to music.

The second part of the book, which is its main body, publishes a written transcription of the contributions of the speakers at Imbizo part 2: the symposium on "Art and (de)colonisation". You will find lectures by academics (Norman Ajari, Amal Alhaag, Christine Eyene, Elvan Zabunyan) as well as more visual essays, conceived as transpositions of performances (Jamika Ajalon, Elsa M'Bala) and a more oral proposition, a transcription of a podcast by the Piment collective that took place live in the MAMC+ auditorium. Three interviews introduce the proceedings. The first, with the curator Mo Laudi, is taken from a special issue of Le 1 Hebdo devoted to the "Globalisto" exhibition. The second is a continuation of the first, conducted by Aurélie Voltz, director of the MAMC+, who asks the curator about the follow-up to his project. The last is also a second publication, originally published in Le 1 Hebdo, in which journalists Iman Amhed, Laurent Greilsamer and Maxence Collin interview philosopher Achille Mbembé.

Contributions by Aurélie Voltz, Ntshepe Tsekere Bopape (Mo Laudi), Iman Ahmed, Maxence Collin, Achille Mbembe, Norman Ajari, Christine Eyene, Elvan Zabunyan, Jamika Ajalon, Amal Alhaag, Elsa M'Bala.